top of page

LE BLOG

Into the wild : égarés sur la Carretera Austral

Nous y voilà : nous sommes au Chili, à Villa O’Higgins, dans la ville la plus au Sud de la mythique Carretera Austral. Nous voici donc au tout début de cette route dont seule l’évocation du nom fait frémir les pneus et les suspensions de nos vélos.

Et nos montures peuvent trembler : cette route construite à l’initiative du dictateur Augusto Pinochet entre 1976 et 1986, est entièrement couverte de graviers et de terre. Tout simplement de la piste, puro ripio comme disent les chiliens.

Mais quelle piste ! Le but originel de cette piste, autrefois appelée Carretera General Augusto Pinochet, était de relier les régions isolées du Sud du Chili (région d’Aysen et région des Lacs) en évitant d’utiliser les routes de l’Argentine voisine.

Elle traverse donc des étendues vierges de toute civilisation, dans un enchainement de vallées toutes plus gracieuses les unes que les autres, des glaciers sont visibles tout au long de la route, des cascades ponctuent son tracé, et chaque courbe du trajet serpente au milieu de dizaines de réserves et de parcs nationaux.

En parcourant la Carretera Austral, nous en prenons donc plein la vue pendant un mois, sur près de 900 kilomètres de routes sinueuses et poussiéreuses : lacs offrant une déclinaison de couleurs du bleu au vert, forêts primitives et humides, fjords, rivières au bleu mentholé, volcans fumants, montagnes rocheuses surmontées de glaciers, bassins d’eau chauffée par la géothermie locale plutôt active, et quelques bourgades sentant bon le feu de bois et ayant une densité sibérienne.

Quel meilleur endroit à parcourir en vélo, sans se soucier de la circulation, de la pollution, ou de devoir trouver un hostel libre pour la nuit ! Cette route est de fait devenue le rendez-vous des sportifs d’Amérique du Sud, et des cyclo-touristes du monde entier. Nous croiserons de nombreux compères cyclistes lors de ce périple, aussi bien Chiliens que venus du monde entier. Il sera d’ailleurs très agréable de stopper pour une pause bienvenue, et pour échanger quelques conseils et ressentis.

Comme nous, ces cyclistes en quête d’étendues sauvages seront servis dans cette région, et pourront décider de poser leur tente chaque soir à leur gré, à côté d’une cascade pour s’alimenter en eau, au pied d’une montagne pour s’alimenter en rêves de cimes.

Ce retour aux sources nous permettra non seulement de nous abreuver d’eau claire, mais aussi de nous rendre compte que nous n’avons finalement pas besoin de grand chose pour apprécier la vie : un paquet de pâtes, un réchaud, un duvet en plumes et un paysage grandiose ! Et on vous le jure, tout ça tient dans les sacoches de nos deux vélos !

Nous allons également en baver un peu au cours de ce trajet sauvage. Les pluies torrentielles du Parc National Qeulat nous détremperont plus d’une fois. Nos duvets de plumes peineront à nous réchauffer lors des nuits au pied du glacier des Exploradores. La poussière dispersée par les pick-up et 4x4 pénètrera nos sains poumons parisiens. Le dénivelé – plus de 1000m quotidiens – aura raison des dernières fibres musculaires de nos cuisses qui auraient été épargnées par les vents du Sud de la Patagonie (voir nos articles précédents).

Une fois de plus, on ne nous a pas berné, l'aventure est au rendez-vous sur cette Carretera.

Et, au fait, pas trop de risque de s'égarer : c'est tout droit pendant 1 250 kilomètres !

Et pour ceux d'entre vous qui voudraient tenter l'aventure, on vous prepare un article avec pleins d'infos pratiques, et même des lieux inédits pour bivouaquer !

Pour accompagner cet article, n'hésitez pas à visionner notre vidéo de cette aventure sur notre page "Videos".

ARTICLES
La fine équipe

PAULINE

La Cht'i 

CLéMENT 

L'hyperactif

 

Le coin des archives
recherche rapide #tags
Pas encore de mots-clés.
bottom of page